CONFERENCE POLYPHONIQUE SUR L’IMAGINAIRE
A la lecture du titre de la conférence de rentrée de REV, « Polyphonie sur l’imaginaire », les auditeurs ont dû douter. Polyphonie, tient on chante à Verniolle… imaginaire, ça peut faire rêver ! Le doute a laissé la place à la curiosité !
Et les curieux ont été époustouflés, le mot n’est pas trop fort.
Comment passer de la quadrature du cercle, ou plutôt de l’absence de diagonale dans un rectangle précis, en évoquant Pythagore ou Euler pour les plus connus ? Comment jongler avec les chiffres et les nombres dans une démonstration érudite qui fait naître le zéro et l’infini aux confins de la Turquie ? Le tout avec le sourire et la spontanéité du mathématicien, voilà un piètre résumé de la première intervention de Paul Cabanac.
Il n’était pas facile de prendre la suite et c’est Emmanuel Jardin, en philosophe averti et extraverti, qui, de l’imaginaire à la raison, a déroulé le fil d’Ariane pour nous accompagner dans un labyrinthe savant où Descartes et Pascal sont devenus rapidement des compagnons sur la route de l’imagination, de la mémoire ou encore de l’anticipation. Parcours initiatique brillant où le public a trouvé ou retrouvé ses marques.
Il fallait ensuite conclure et Antoine Seel, éclectique savant, nous a amené dans un tout autre monde : celui des Vampires. Rien n’était mois évident et pourtant la limpidité de l’intervention a éclairé ce monde sombre et peu avouable en le mettant en haut de l’affiche, en justifiant sa place de choix et en valorisant tous les auteurs attachés à ce funeste mais noble thème. Nosferatu devenu moteur de l’imaginaire, il fallait tout le brio du littéraire pour être convaincu.
Vous l’aurez bien compris, la petite université populaire de Verniolle a mis la barre très haut pour sa conférence de rentrée et qu’on se le dise le programme à venir va montrer, s’il en était besoin, que la diffusion de la culture, le partage des savoirs, l’échange d’informations sont magnifiquement servis en Ariège par des conférenciers bénévoles, et attendus par un public demandeur toujours plus nombreux.
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